Que faire quand un stage se passe mal ?

Ton boss ou ton patron est exécrable, ton tuteur te prend pour un larbin, tu travailles dix fois plus que ce qui était prévu... Tu ne dors plus, bref, c’est la catastrophe et ta vie devient un calvaire ! Comment faire quand ça tourne mal ? Comment contrer les difficultés ? Voici quelques éléments de réponses et d'enseignement.

Cinq situations peuvent décevoir un étudiant lors de ses premiers pas en entreprise. D’un côté la mission qui ne répond pas à ses attentes, de l’autre, un environnement professionnel épouvantable.

Le manque total de missions

Concernant les missions, la première cause de déception chez les jeunes reste le manque d’activité. Oui, oui, tu as bien lu ! Si cela peut être le rêve pour certains, ne rien faire 7 heures durant peut sembler très long et ennuyeux. D’autant plus que cette expérience professionnelle est censée enrichir l’élève par la mise en pratique de ses acquis théoriques. Hors de question donc de ne faire qu'acte de présence…

La solution ? Montre-toi proactif et sois force de proposition. Informe tes supérieurs dès que tu as terminé tes tâches et que tu souhaites en avoir de nouvelles. Si malgré tout, la personne en charge de toi semble trop occupée, contacte ton professeur référent. Il appellera alors l’entreprise et tentera de trouver une solution. Si tu le peux, n'hésite pas à aller discuter avec les salariés de leur travail et de leurs journées.

C'est un bon moyen de savoir les tâches que chacun a. Si ton stage est plus long, propose de l'aide aux autres salariés. Tu découvriras ainsi les tâches qui sont attribuées à chacun et tu pourras occuper tes journées plus facilement.

Des tâches en décalage avec tes études

Ta convention de stage définit les tâches à réaliser au sein de l’entreprise d’accueil. Ces dernières doivent alors être en adéquation avec ton parcours et tes études. Par exemple, si tu effectues une formation en rédaction web, tu ne dois pas créer des visuels ou t'occuper de la cuisine. Bref, ne t'enlises pas dans un quotidien « photocopieuse-café ». La mission et les tâches annoncées dans la fiche de poste doivent correspondre à ton rôle au sein de la société.

La solution ? Bien définir, lors de la signature, tes différentes tâches et ton domaine d’expertise. Cela permettra aussi au référent de mieux comprendre ta place, ta position et ce qu'il peut attendre de toi.

Si, malgré tout, l’entreprise en a décidé autrement de ton sort, le dialogue avec ton tuteur et l’intervention de ton enseignant référent peuvent faire évoluer la situation.

Tu es livré(e) à toi-même

Autre cas de figure, tu as cette fois-ci des missions et, qui plus est, en lien direct avec tes études. Houra ! Oui, mais non… Ces tâches s’avèrent en réalité bien plus complexes que prévu et personne ne semble vouloir te filer un coup de main. Un stagiaire est là pour apprendre et non pas pour remplacer un salarié.

Car si c’est pour effectuer les mêmes tâches qu’un embauché, il faut réclamer une augmentation de salaire, et vite. Quoi qu’il en soit, c’est illégal. Selon la loi de 2014 encadrant la pratique des stages, aucune convention ne peut être conclue pour remplacer un contrat de travail. De même, un stagiaire ne peut être choisi pour répondre à un pic d’activité pour l’entreprise.

La solution ? Ose demander de l’aide à tes collègues ou à ton référent. À un niveau master, tu dois également être en mesure d’effectuer des recherches par toi-même. Mais si ta charge de responsabilité correspond davantage à celle d’un salarié, contacte ton tuteur universitaire. En faire part à la direction évitera que cette situation difficile de durer dans le temps !

Il y a une mauvaise ambiance au boulot

Les missions ne sont pas l’unique frein au bon déroulement d’un stage obligatoire. L’environnement de travail a également son rôle à jouer. Il se peut que tu tombes dans une entreprise où ambiance et franche rigolade ne soient pas vraiment au rendez-vous…

Tout le monde se regarde mal, personne n’échange et, cerise sur le gâteau, le courant ne passe absolument pas avec ton tuteur, ton patron ou tes collègues. Compliqué de s’épanouir dans ces conditions…

La solution ? Si l’impact sur ta mission reste supportable, tente de prendre du recul. Après tout, tu n’es pas en CDI et la mission finira bien par se terminer. De plus, les conflits entre personnes font aussi partie des joies et réjouissances de la vie en entreprise. Si, en revanche, cela affecte réellement ton moral et tes missions, parle-en au plus vite à ton tuteur référent. Il sera peut-être nécessaire de tout interrompre. Dans certains cas, mieux vaut agir vite !

Tu subis un acharnement

Malheureusement, le milieu de l’entreprise peut parfois être un véritable nid de requins. Harcèlement moral, harcèlement physique, pression de la part de tes supérieurs… Il faut réagir au plus vite ! En tant que stagiaire, tu es et restes avant tout un être humain. Tu dois, par conséquent, être traité(e) comme tel. Dans cette catégorie, on peut également considérer les dépassements horaires. Devoir venir au travail une heure avant tout le monde, de travailler les week-ends ou alors de finir plus tard le soir est inacceptable, sans cesse, est difficilement tenable dans la durée.

La solution ? Prendre directement contact avec ton professeur référent pour mettre un terme à cette mauvaise expérience. Une fois de plus, tu es stagiaire, donc tu es là pour apprendre. Tu n'as pas à subir les humeurs et les pressions de l'entreprise. Pour te relever d’un échec, nous te donnons ici de précieux conseils qui te permettront de rebondir.

Comment y mettre fin ?

En tant qu’étudiant stagiaire, tu es en droit de rompre ta convention. Ces modalités de rupture sont alors mentionnées sur chaque document officiel. Les causes les plus courantes sont les suivantes : maladie grave, accident, grossesse… Mais la convention peut également être rompue pour les raisons évoquées précédemment. On peut évoquer le non-respect des tâches définies en amont, l’encadrement inexistant ou les mauvaises conditions de travail. La rupture se fera alors en accord avec ton école ou ton établissement universitaire.

Mais l’entreprise peut également demander une rupture en cas de faute grave ou de manquement à vos obligations. Quelle qu’en soit la cause, ton établissement scolaire est en droit de te demander de retrouver un stage immédiatement ou de le reporter à une date ultérieure. Si tu ne fais pas de nouveau stage, la faculté pourra, tout de même, valider ton année scolaire en échange de la rédaction d'un rapport. Dans le pire des cas, tu evras redoubler…

En conclusion

Que les missions confiées soient trop dures, sans intérêt ou que l’ambiance au travail soit délétère, il faut en parler. La clé d’un stage de fin d’études réussi passe donc par la communication et l’échange. Voilà un bon conseil à appliquer dans ta vie professionnelle en général. Toutefois, certains abus sont inacceptables.

Il faudra alors prendre des décisions radicales, comme la rupture de ta convention, ou la démission. Heureusement, tout n’est pas toujours catastrophique. Pour beaucoup, être stagiaire est l’occasion de faire leurs premiers pas dans le milieu professionnel et de découvrir la réalité d’un métier. C’est aussi une belle opportunité pour être embauché par la suite.

N'hésite pas à consulter les textes de lois si tu as des questions d'ordre juridique. Parfois malheureusement tu seras confronté à une situation inconfortable ou à un nom respect du contrat de travail. Renseigne-toi bien sur vos droits et devoirs !

Pour aller plus loin, tu trouveras dans cet article de blog nos conseils pour réussir ton entretien d’embauche.