Le Professeur : les 3 leçons de management à retenir
Dans la série « La Casa de Papel », le Professeur se révèle être un véritable chef d’orchestre, très habile pour manager son équipe. Quelles sont les leçons de management que l’on doit retenir ?
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Publié le 02/12/2019
La série « La Casa de Papel », dont la troisième saison est sortie le 19 juillet 2019 continue de battre des records. L’œuvre d’Alex Pina s’impose d’ores et déjà comme LA série à succès de Netflix, juste derrière « Stranger Things ». Ce troisième volet de « La Casa de Papel » a été visionné par plus de 34 millions de foyers une semaine après sa sortie. Ce succès est en grande partie dû à l’un des personnages les plus emblématiques de la série, Le Professeur, incarné par l’acteur Alvaro Morte.
Si tout n’est que fiction, nous avons noté, dans cet article, les 3 grandes leçons de management données par le Professeur.
Leçon #1 : le Professeur sait bien s’entourer
Si le Professeur s’était lancé seul dans cette aventure entrepreneuriale, il n’aurait sûrement pas fait long feu.
La première grande leçon de management à retenir du rôle et de l’attitude du Professeur est la suivante : il sait s’entourer et construire autour de lui une vraie équipe. Comme un excellent manager, le Professeur a minutieusement sélectionné ceux grâce à qui il peut réussir son projet fou.
Río, par exemple, a été choisi pour ses compétences techniques et informatiques et permet au Professeur de dialoguer et de négocier avec la police en toute tranquillité, sans risquer de se faire repérer. Berlin se distingue par sa main de fer dans un gant de velours, ce qui lui vaut le rôle de bras droit du Professeur : il est essentiel à la stabilité et à la bonne conduite des opérations. Helsinki et Oslo sont, quant à eux, de bons soldats, qui exécutent parfaitement les tâches, parfois ingrates, demandées par le Professeur par l’intermédiaire de Berlin.
Si le Professeur s’était lancé seul dans cette aventure entrepreneuriale, il n’aurait sûrement pas fait long feu. Il a donc eu l’extrême lucidité d’aller chercher, aux quatre coins du monde, les compétences essentielles à la réussite de son projet : repartir de la « Fábrica de moneda y timbre » en ayant imprimé 2,4 milliards d’euros.
A ce propos, si vous souhaitez lire nos 12 traits caractéristiques du pire manager.
Leçon #2 : le Professeur sait bien motiver
L’intelligence collective est supérieure à la somme des intelligences individuelles.
La deuxième grande leçon de management que nous donne le Professeur dans « la Casa de Papel » est sa capacité à fédérer et à faire adhérer son équipe à l’objectif commun. Mais comment diable réussit-il à manager et à motiver chacun des membres de son équipe ?
C’est d’abord grâce à la présentation d’un objectif clair et ambitieux qu’il arrive à faire adhérer les autres à son projet. De plus, la répartition des rôles, définis en fonction des compétences de chacun, est minutieuse. En effet, le Professeur parvient à motiver tout le monde en faisant ressentir à chaque élément de son équipe qu’il est une pièce indispensable au bon déroulement de l’opération. C’est grâce à cette bonne répartition des rôles qu’il parvient à créer une véritable synergie de groupe, où l’intelligence collective est supérieure à la somme des intelligences individuelles. Ainsi, chacun dans son domaine se retrouve challengé et poussé à donner le meilleur de lui-même. Chacun se sent donc valorisé et indispensable pour le collectif. Dans son article intitulé « comment être un bon manager en quatre points », le Figaro Madame fait d’ailleurs de la notion de respect des rôles de chacun un critère fondamental pour être un bon manager. Bref, le Professeur incarne ici le manager parfait qui sait tirer les membres de son équipe vers le haut.
Le Professeur réussit à gagner chez les membres de son équipe un élément très précieux et fondamental en entreprise : la confiance. En effet, s’il parvient à motiver et à faire adhérer chacune des (fortes) individualités au projet commun, c’est surtout grâce à sa vision claire et limpide de l’objectif final et des moyens à déployer pour l’atteindre. Le Professeur incarne parfaitement le rôle du leader, et chacun lui reconnaît naturellement cette position.
Enfin, le Professeur donne une bonne leçon à tous les managers de la planète : il a de l’empathie et refuse de laisser tomber qui que ce soit. Ainsi, la qualité de la relation personnelle qu’il noue avec chacun des membres de son équipe rend possible le dépassement de soi. Il arrive donc à créer une véritable solidité et solidarité de groupe, en alignant les intérêts individuels avec les intérêts collectifs.
Leçon #3 : le Professeur sait s’adapter
Le Professeur sait sortir de sa zone de confort en abandonnant ce qu’il avait prévu au profit d’une action plus adaptée aux circonstances.
Dans un univers d’incertitude permanente, où les comportements évoluent de plus en vite avec l’avènement de l’ère digitale, la capacité d’un manager à anticiper l’avenir et les imprévus est fondamentale et essentielle pour la survie d’un projet et d’une entreprise. C’est ici la troisième leçon que nous donne le Professeur : la capacité à s’adapter.
Face à l’imprévu, le Professeur parvient à s’adapter grâce à deux qualités qui paraissent essentielles pour tout bon manager : il sait anticiper et faire preuve de flexibilité intellectuelle. Par conséquent, à chaque fois qu’une étape du projet ne se passe pas comme prévue, le Professeur sait sortir de sa zone de confort en abandonnant ce qu’il avait prévu au profit d’une action plus adaptée aux circonstances, et plus efficace.
Enfin, le Professeur fait preuve d’une qualité redoutable dans chaque moment critique, où l’avancée du projet est mise à mal : la gestion des émotions. En effet, il ne se laisse jamais submerger par le stress, ni la colère. Ainsi, il peut raisonner et rester lucide en toutes circonstances. Au-delà de savoir gérer ses propres émotions, le Professeur sait aussi gérer celles des autres. Ainsi, il parvient à calmer Tokyo dans ses moments de folie et il réussit à créer des tensions au sein des membres de la police, jusqu’à les diviser, puisqu’il arrive, à la fin, à faire adhérer Raquel au projet commun.
A ce propos, si vous souhaitez lire nos 4 conseils pour gérer son stress.
En conclusion
Dans « la Casa de Papel », le Professeur nous donne une bonne leçon de management. Sa capacité à savoir s’entourer, motiver, fédérer et s’adapter est la pierre angulaire de la réussite de son projet fou. Le Professeur est assurément un manager émotionnellement intelligent, qui sait gérer ses émotions et comprendre celles des autres, en ne perdant jamais de vue l’objectif final.
Et vous, troqueriez-vous votre manager contre le Professeur ?