Étudiants en CPGE, Comment Réussir sa Prépa ? | PrePeers
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Image de fond de l'article Image de l'article du blog de Prepeers écrit par Guy Perrin Professeur Agrégé en Classes Prépa. HEC: Comment réussir en classe préparatoire ?

Comment réussir en classe préparatoire ?

Fin du lycée, place à la classe prépa : les choses se corsent ! 2 voire 3 ans de dur labeur, de classement mais aussi de cohésion et d'entraide. Réussir sa classe prépa, c'est une question de méthode.

Horloge7 minutes de lecture

HorlogePublié le 13/10/2019

Réussir en prépa c’est simple : il suffit d’oublier son ancienne vie ! Oublier les 18/20 facilement obtenus si l’on est bon, oublier les remarques dithyrambiques des professeurs qui souhaitent vous aider dans votre orientation, tout comme l’extase de Papa et Maman devant classements et mentions !  



Pour réussir en prépa, il faut savoir se remettre en question



Le mauvais élève de prépa se décèle assez vite : c’est celui qui se vexe et s’offense, l’ex-petit génie jusqu’alors encensé.



Réussir en prépa c’est tout d’abord pratiquer une vertu autant louée que peu pratiquée dans le monde actuel : savoir se remettre en cause. Il n’y a, au fond, que deux notes en prépa : « ça passe », ou « ça ne passe pas », en rapport aux concours. 


Concours où, rappelons-le, la sélection peut aller jusqu’à un candidat admis sur 12 ! Tant que « ça ne passe pas », il vous faudra examiner au plus près vos copies et colles, analyser ce qui ne tient pas la route - j’y reviens plus loin -, vous faire des check-lists d’erreurs à ne plus commettre, tel un pilote qui vérifie si son avion est prêt au décollage.


Évidemment, cela suppose d’entretenir un tout autre rapport au professeur ! Le mauvais élève de prépa se décèle assez vite : c’est celui qui se vexe et s’offense, l’ex-petit génie jusqu’alors encensé - souvent, disons-le sans ambages, un habitué du brillant facile, pratiquant ce talent qu’est la superficialité bien notée, dilettante routinier qui savait faire tourner la machine à bons points ! C’était son ancienne vie…



Pour réussir en prépa, il faut savoir appliquer les remarques de ses professeurs



Votre succès est leur succès aussi ; ils sont tout entiers tendus vers votre réussite, qui, plus encore qu’ailleurs, est le sens même de leur vie professionnelle !



Mais du pécheur on ne cherche point la mort, mais la rédemption ! Dans « ex-petit génie », il y a quand même « génie » ! Il doit donc pouvoir changer. Cela veut dire ici qu’il faut coller aux conseils des professeurs, les solliciter, se poser la question de ce que l’on sait vraiment et en combler les manques avec leur aide. Ici, et c’est peut-être la dernière fois de votre vie, les objectifs et préférences de vos « supérieurs hiérarchiques » que sont les enseignants sont exactement les mêmes que les vôtres. Votre succès est leur succès aussi ; ils sont tout entiers tendus vers votre réussite, qui, plus encore qu’ailleurs, est le sens même de leur vie professionnelle !


Réussir en prépa, c’est vouloir le Savoir ! Fourbissons la majuscule, et voici pourquoi : rien n’importune davantage les correcteurs que le « name-dropping », cet inverse du savoir ! C’est la citation cultivée pour elle-même d’auteurs rares et donc chics. Nietzsche, c’est sûr, eût dit de ces nageurs de surface : « regarde, ils clignent de l’œil et ils disent nous avons inventé le Savoir ! » 



Savoir rédiger une dissertation pour réussir en prépa



Pour y réussir, il faut donc vouloir entrer dans le monde de l’interrogation, et d’abord s’y ouvrir.



En prépa, l’exercice-roi est la dissertation. En ce jardin à la française intellectuel, tout droit sorti du grand Descartes, point de place pour le clinquant, toute la place pour la réflexion, la perspective, l’argument pensé et placé -et qui certes, à la fin, impressionne ! La citation, les références d’auteurs prennent place dans le cadre d’une telle pensée -celle de l’auteur de la copie-, sont exploitées pour être confirmées par les faits ou infirmées par ceux-ci, ne sont là que pour la vue d’ensemble : le traitement du sujet ! La galerie des auteurs et penseurs dont vous devrez être le familier ne sert qu’à vous apprendre à penser par vous-même, à alimenter votre réflexion, vous rendre apte à traiter tout sujet – la réussite c’est l’amour de l’art, pas l’étalage disparate d’un capital récent ! Rien n’est plus faux que cette odieuse représentation de la prépa comme un bourrage de crâne à oublier dès la fin des oraux – pour réussir en prépa, les connaissances que vous aborderez doivent changer votre

vie !


La prépa n’est en effet pas scolaire, elle est un exercice d’appropriation des grandes questions de notre temps, et, pour certaines, de tous les temps. C’est cela qui fait sa prodigieuse autant qu’éprouvante densité. Pour y réussir, il faut donc vouloir entrer dans le monde de l’interrogation, et d’abord s’y ouvrir. Évidemment lire, fréquenter la bonne presse, et quelques auteurs-clés, dont les professeurs vous donneront noms et titres dès l’abord, avec un programme de lectures. On peut aussi l’enrichir.



Savoir anticiper pour réussir en prépa



On peut ainsi avec fruit regarder à l’avance les programmes, et les anticiper un tant soit peu pendant l’année de Terminale.



En effet, réussir en prépa, cela se… Prépare ! Validez donc dès la terminale que vous maîtrisez les aspects essentiels de vos matières. Qu’il est donc exaspérant de s’entendre répondre, par des gens ayant trois ans d’économie derrière eux, que les P.O (prélèvements obligatoires) en France doivent « avoisiner 20 % » ! Que, « sans doute », 40% de la population est au SMIC ! ». Qu’il est déprimant de constater une ignorance abyssale de l’histoire de France -ou des domaines de vos langues- depuis 1789 ! Cela rend difficile d’aborder le programme d’ECE, qui est pour une part « l’histoire des faits et idées économiques depuis le XVIIIème », en ECS la géopolitique ! On peut ainsi avec fruit regarder à l’avance les programmes, et les anticiper un tant soit peu pendant l’année de Terminale. Un point particulier concerne les langues : un niveau par trop indigent à l’entrée en prépa ne s’y rattrape pas en deux ans ! Dès lors, un investissement s’impose si votre niveau de secondaire est inférieur à 15/20, comme des révisions sur les points les plus saillants de la grammaire, par exemple les conjugaisons… Il faut ainsi réussir à concilier une solide maîtrise de la Terminale, mais sans pour autant être un laborieux débordé de travail en cette dernière année du secondaire : il doit rester de la réserve, pour le rythme beaucoup -beaucoup ! - plus soutenu de la prépa. 



Savoir travailler en groupe



Enfin, réussir en prépa suppose de savoir travailler avec autrui : rien n’y est plus profitable que l’entraide, le travail en commun et, au stade ultime, la révision en groupe. Il s’agit là encore de l’inverse d’un cliché répandu -cela tombe bien, puisque la prépa réussie est, au bout du compte, la libération des clichés, l’édification d’une liberté. C’est bien évidemment cela qui fait le succès !


Guy Perrin

Professeur Agrégé Hors Classe en Classes Préparatoires HEC

Institution des Chartreux


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Article écrit par Guy Perrin Professeur Agrégé en Classes Prépa. HEC

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