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Image de fond de l'article Image de l'article du blog de Prepeers écrit par Inès: Comment (ré)concilier développement durable et communication digitale ?

Comment (ré)concilier développement durable et communication digitale ?

La digitalisation de l’économie entraîne de nouveaux enjeux pour le développement durable. Est-il possible de surfer sur le web tout en étant écoresponsable ?

Horloge8 minutes de lecture

HorlogePublié le 28/01/2020

La communication digitale ne semble pas (toujours) eco-friendly. Beaucoup pensent à tort que la dématérialisation de leur communication a un impact favorable sur les enjeux environnementaux. Cette réflexion logique découle du calcul suivant : « plus de digital pour moins de papier ». Eh bien, il s’agit là d’une idée reçue ! La communication digitale a certes un impact moindre, mais son empreinte écologique reste très importante, et ce, à différents niveaux. Retour sur les conséquences écologiques des TIC afin de mieux les appréhender.


Respecter l’environnement, c’est fabriquer moins souvent

En fabriquant des « devices » solides et réparables, les industriels limiteraient fortement leur consommation.


Les octets qui permettent de surfer sur le web se matérialisent sous la forme de prises, de câbles, de disques durs, d’ordinateurs, de claviers.... Et la fabrication de l’ensemble de ces éléments a un coût environnemental. Selon un rapport publié par deux universitaires, produire un ordinateur de bureau équivaut à la consommation de près de deux tonnes de ressources naturelles. Pourquoi ? Les composants comme le tantale ou encore l’indium sont de plus en plus rares. Ainsi, ils demandent beaucoup plus d’énergie et de traitements. Mais ces matériaux sont également produits dans des zones loin des lieux d’assemblage, notamment en Chine et en Corée. On vous laisse donc deviner la quantité de CO2 consommée par les transports aériens et autres…


Mais l’un des principaux sujets de controverse, souvent d’actualité, liés à la fabrication concerne l’obsolescence programmée de ces outils. Stratégie de consommation courante des entreprises, la « mort prématurée » des produits numériques oblige les consommateurs à en racheter de nouveaux régulièrement. Selon l’UFC-Que Choisir, la durée de vie moyenne des appareils électroménagers courants aurait baissé de quatre ans ces dernières années. Pour vous donner un ordre d’idées, un ordinateur portable a une durée d’utilisation de 5 ans et un téléphone portable de seulement 2 à 3 ans.


En fabriquant des « devices » solides et réparables, les industriels limiteraient fortement leur consommation et leur mise aux rebut. Mais pour des raisons naturellement économiques et commerciales, ce changement n’est pas près d’arriver. A quand donc la future génération de fabricants responsables ?


Avoir une utilisation quotidienne d’internet responsable

Le « Green Data Center » favorise ainsi une efficacité énergétique maximale tout en contribuant au respect de l’environnement.


La consommation des données de navigation n’est à priori pas vraiment copine avec la thématique sociétale de développement durable. D’après les estimations de l’ONU, près de 5 milliards de personnes seront connectées à Internet d’ici à 2020. De plus, la quasi-totalité de la planète y aura un accès régulier d’ici à 2035. Cette facilité d’accès entraîne, par exemple, une surproduction de mails : environ 33 mails d’1 Mo envoyés par jour et pas moins de 58 reçus par personne. Cette masse de données représente un coût énergétique équivalent à 13 allers-retours Paris/New-York. La mise en réseau (connexion des devices à Internet) et les data centers (structures physiques où sont stockées les données utilisateurs) ont faim d’énergie.


Ajoutons également à cela la consommation en eau du stockage des données. « 40 % à 55 % de l’énergie consommée par les data centers servent à refroidir leurs locaux via un système de climatisation », affirme Stéphane Duproz, CEO Africa Data Centers.


Cependant, des infrastructures de stockage plus propres ont été créées en réaction aux nécessités environnementales. Le « Green Data Center » favorise ainsi une efficacité énergétique maximale tout en contribuant au respect de l’environnement.


Faire des achats écoresponsables

En route vers une croissance verte, soutenable et durable ! 


Les consommateurs sont souvent pris dans l’engrenage de l’achat compulsif. Les nouveaux designs, les nouvelles performances, les dernières tendances, tout est bon pour nous faire acheter. D’après une étude Ademe intitulée « Les impacts du smartphone, un téléphone pas si smart pour l’environnement », 88 % des Français changent de portable alors que leur ancien mobile fonctionne encore. Or, l’investissement dans la durée semble être une stratégie bien plus pertinente pour le développement soutenable (traduction en anglais : sustainable development).


Pour réduire son empreinte digitale, on peut s’engager grâce à des gestes simples peuvent être mis en place. Tout d’abord, les consommateurs doivent allonger la durée d’utilisation de leurs équipements numériques. Cela passe par des achats d’outils aux garanties longues. De plus, il faut une certaine force d’esprit pour ne pas céder aux nouvelles tendances. Enfin, avant de passer par la case déchetterie, il faut penser à la réparation et à la réutilisation.


Le bon choix de l’appareil lors de l’achat est également primordial. Pour cela, il suffit de s’attarder sur les étiquettes ou les fiches des produits afin d’en connaître la consommation énergétique. Un ordinateur portable (30 à 100 TEC) s’avère ainsi bien plus écoresponsable qu’un ordinateur de bureau (120 à 150 TEC). De même, le smartphone et la tablette consomment quinze fois moins qu’un ordinateur portable.


Pour mieux comprendre et vous aider dans vos choix, le gouvernement a également mis en place le label high-tech durable. Présent sur certains produits, son indice est calculé en fonction de trois critères :

·   Maturité RSE du constructeur : les engagements et les actions durables pris par le fabricant

·   Cycle de vie : impact environnemental du produit tout au long de son cycle de vie (de l’extraction des matières premières à sa mise au rebut)

·   Consommation énergétique : équipements énergivores ou non selon les données de consommation en marche et en veille


Toutefois, il n’est pas nécessaire d’acheter des appareils neufs. De même que vous pouvez donner ou vendre d’occasion des objets fonctionnels, vous pouvez aussi les acheter reconditionnés. Cela permet une nouvelle fois, de rallonger leur durée de vie. En route vers une croissance verte, soutenable et durable ! 


Respecter l’environnement en ayant une utilisation eco-friendly des données


Des petits gestes quotidiens peuvent être à l’origine de changements fondamentaux. Ainsi, voici quelques conseils afin de réduire votre empreinte carbone.


En ce qui concerne l’ordinateur, nous vous conseillons de baisser la luminosité de votre écran et d’opter pour un fond d’écran monochrome. En effet, il est moins énergivore qu’un fond en « mouvement ». N’oubliez pas non plus de débrancher votre ordinateur lorsqu’il est chargé à 100 %.


Désabonnez-vous des newsletters que vous ne lisez jamais, et limitez le nombre de destinataires (chaque destinataire équivaut à un mail envoyé). Profitez-en d’ailleurs pour vider votre boîte mail et faire le tri dans l’ensemble de vos documents. Le but de l’opération : minimiser au maximum le stockage des données. Et préserver la biodiversité ! 

N'hésitez pas à consulter notre article : 5 habitudes à prendre pour réussir sa journée.


Selon Greenpeace, 63 % de la circulation de données sur internet dans le monde est due au visionnage de vidéos en streaming. Cela consomme énormément puisque les data center stockent les vidéos puis envoient un nombre phénoménal de données pour fournir les vidéos en direct. Si réduire sa consommation de streaming à l’heure de la suprématie Netflix semble impossible, quelques astuces peuvent néanmoins limiter les dégâts. Ainsi, visionnez les vidéos en wifi plutôt qu’en 4G et en basse définition si possible.


Dernier petit conseil pour la route : limitez l’utilisation du Cloud pour stocker vos données. En effet, un un stockage local sur une clé USB ou sur un disque dur est plus « eco-friendly » !


En conclusion


A lui seul, le numérique représente près de 10 % de la consommation mondiale d’électricité. Les outils du digital consomment de l’énergie à tous les stades de leur cycle de vie. Entre la fabrication, le stockage des données dans les data centers, l’alimentation en énergie quotidienne ou encore l’obsolescence programmée… Il y a bien des choses à faire ! Si, en tant que particulier, vous ne pouvez pas agir sur toutes les étapes de la chaîne, de petits gestes à votre échelle peuvent déjà limiter l’empreinte environnementale. Nous sommes donc en capacité, en principe, de (ré)concilier communication digitale et développement durable… Est-ce là le seul défi d’avenir pour oeuvrer dans l’intérêt général et préserver l’environnement ?


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Article écrit par Inès

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